INFOS PRATIQUES

<3
1 000 000 d’oiseaux
Petit Mouton

Dimanche 15 juin

Ouverture des portes : 15 h 00
Début du concert : 15 h 30
Fin du concerts : 17 h 00

BILLETTERIE

Tarifs : de 6 à 8 euros
Pas de tarif spécial pour les enfants / pas de limite d’âge.

Pour venir à nos événements, privilégiez les transports en commun et toutes autres formes de transports doux. De nombreuses bornes de vélo sont disponibles à proximité des lieux (carte des stations). 
Si vous venez de plus loin, préférez le train. 
Si vous optez pour la voiture, privilégiez le covoiturage avec Covoitéo.info.

LA PROGRAMMATION

Décor lumineux / musiques pour dessins animés et dessins animés en musique / un spectacle sonore et immersif où la danse prend son sens !

Chapeau pointu, turlututu, boule à facette et lumières super-colorées !

Un moment de fête dédié aux enfants et leurs proches avec l’artiste neniu dont le travail porte l’enfance en grande estime !

Neniu

L’univers de Neniu est en perpétuelle évolution, constamment en mouvement. Il fourmille d’images et de sons, de tout ce que l’âme de cet artiste protéiforme peut contenir de féerie, d’honnêteté et de rage. Avec son nouvel EP intitulé <3, Neniu synthétise les années passées à composer et à créer des films d’animation, inextricables de sa musique, lui qui conçoit ces deux arts en apparence distincts comme évoluant « main dans la main ». Ses chansons et ses clips sont peuplés de personnages joliment naïfs, feignant l’innocence, pour mieux lui permettre d’aborder les sujets qui l’habitent, qui le révoltent aussi parfois.

Déjà composée de deux précédents EPs et un premier album publié depuis 2020, l’œuvre singulière de Neniu forme donc un tout, une « petite cosmogonie », un cocon tissé dans les éléments électroniques, le field recording, les influences hyperpop ou rap, et une démarche pop. « L’ordinateur a une place prépondérante dans ma pratique musicale, assure-t-il. C’est l’instrument infini. Et puisque la musique s’inscrit dans le temps, je suis passé du simple dessin à l’animation. » Il a tout appris, seul, grâce à Internet, et continue à maîtriser l’entièreté de son art, de la naissance des idées au mixage, de l’écriture de paroles honnêtes, qui rassurent, à la mise en ligne de ses productions.

Après une longue période à chérir les formats longs, Neniu s’est progressivement dirigé vers des clips plus courts qui, mis bout à bout, forment alors une sorte de mini-série, une narration découpée en actes sonores. La plateforme Tik Tok s’est donc logiquement faite l’écho de ses nouvelles créations. C’est là, dans l’immédiateté, que son morceau Arbres Infinis et les films qui l’accompagnent ont été visionnés des centaines de milliers de fois, qu’il a acquis une communauté fidèle suivant les pérégrinations de ses personnages. « Il y a par exemple cette fleur qui passe par bien des états, rencontre d’autres personnages, perd ses pétales… C’est une figure simple qui véhicule un potentiel symbolique puissant. Il suffit d’un rond et de deux points pour qu’un humain reconnaisse un visage. C’est un imaginaire collectif, un langage commun qui peut surgir d’une forme de naïveté, de figures très identifiables. »

Sur <3, Neniu déploie son amour pour les contrastes. Comme dans le premier single de ce projet, intitulé 1 000 000 d’Oiseaux, où surgissent aussi bien l’enfance que les sonorités glitchées. Au détour de ce petit rêve, les références à des artistes tels que Flavien Berger ou Jacques se font entendre, avec cette langue déliée, où chaque syllabe se transforme en musique. Sur le titre Mini Sculpture, c’est un tout autre paradigme qui est audible : il y dénonce, poétiquement, l’hypocrisie du masculinisme, souligne une « amertume » ambiante, et, entre les lignes, dépeint une espèce humaine en pleine autodestruction. « La joie omniprésente est toujours, à un moment donné, alliée des morceaux plus durs. Parce que je suis fâché et que la musique vient contrecarrer une forme d’impuissance. » On y entend une sirène de pompier, accident d’enregistrement conservé, démarche de field recording et de sampling motivés par le goût de la sérendipité. L’illusion d’entendre ce son si reconnaissable chez soi est alors totale.

© Camille Pautasso

Les Siestes chérissent l’enfance en cela qu’elle célèbre aussi bien la curiosité et l’ouverture sur le monde que la vie dans l’instant présent, la célébration des émotions, sans filtre.